Des "Alertes" climatiques, GES, Co2 , comme s'il en pleuvait....

Publié le par Admin-Polytech-21

1- Interview. Carbone : demain tous rationnes ?, Terra Economica, 05/05/09 Louise Allavoine  

Sandrine Rousseaux, chargee de recherche au CNRS a Nantes, vient de realiser un etat des lieux des programmes de cartes carbone individuelles a travers le monde. Elle nous dresse le panorama des solutions deja en place et de celles qui pourraient tous nous concerner dans un futur proche pour limiter nos emissions de CO2. Qu'est-ce qu'une carte carbone ? Stricto sensu, la "carte carbone" designe le concept futuriste d'un compte individuel debite en carbone lorsque vous achetez des produits ayant utilise beaucoup d'energie ou de matieres non renouvelables. Mais en realite, la carte carbone est une notion generique qui recouvre plusieurs types de dispositifs. Lesquels ? Le premier est celui de la donation. Chaque fois que vous retirez de l'argent avec votre carte bancaire, votre banque reverse un montant a un projet humanitaire ou de developpement durable. C'est de cette facon que fonctionne la carte Agir du Credit Cooperatif, seule banque en France a proposer ce type de produits. Ensuite, il y a le principe de la compensation carbone applique aux cartes bancaires. Vous financez un projet environnemental en fonction de l'utilisation que vous faites de votre carte. L'idee etant de compenser l'impact reel de vos achats, mais le probleme est que l'on ne peut pas savoir exactement ce que vous achetez, des fraises importees d'Espagne ou un plein de gazole par exemple. Alors on utilise un systeme de classification par code qui permet de savoir dans quel type de commerce vous vous etes rendus : a la station service ou au supermarche. En fonction de celui-ci, un forfait de CO2 y est affecte. Apres, il existe des dispositifs de soutien a la consommation durable, type cartes de fidelite. Lors de vos achats, vous obtenez des points qui vous donnent droit a des remises sur des produits de consommation durable. La critique qui est souvent faite a ce type de dispositifs est qu'ils incitent a la consommation. Plus vous depensez, plus vous obtenez de points. Il existe un second type de "cartes de fidelite" ou vous n'obtenez des points que lorsque vous consommez durablement. Ce qui apparait plus coherent puisque ca permet d'enclencher un cercle vertueux. Seulement, ce type de dispositifs ne tient pas compte de vos impacts environnementaux. La "vraie" carte carbone, elle, en tient compte. C'est la logique des quotas de CO2 declinee aux particuliers. Vous avez un budget carbone a respecter. Ainsi, cela fixe une limite chiffree aux emissions individuelles. Mais cela pose un probleme de surveillance des emissions et suppose un affichage du score carbone des produits. Mais on avance sur cette question de l'etiquetage environnemental des produits. Dans un premier temps, ce systeme de quotas pourrait etre applique aux secteurs de l'habitat et des transports, puis dans un second temps, au secteur alimentaire. Toute la question est de savoir si les particuliers sont prets a se soumettre a un systeme contraignant... Dans le rapport, nous faisons la recommandation d'un systeme hybride, une possible cinquieme voie qui n'oblige pas a se soumettre a un budget contraignant. L'idee est est celle d'un "bonus-malus" individuel. De la meme maniere que les quotas, il consiste a fixer une limite chiffree aux emissions individuelles. Mais la difference tient a ce que ce dispositif n'implique pas d'allouer des "budgets carbone" a chaque personne. Les emissions sont comptabilisees en fonction des achats, dont la teneur en carbone est enregistree par la carte. Un bonus est octroye lorsque les emissions sont en-dessous de la limite. Un malus peut eventuellement s'appliquer en fonction des emissions excedentaires.

Pour les transports par exemple, les achats de carburant seraient comptabilises, ce qui peut creer une incitation a se tourner vers les vehicules les moins consommateurs d'energie fossile.

En savoir plus :
Lire le rapport : Etat des lieux international des programmes de "carte carbone" pour les particuliers (PDF) A lire aussi dans Terra eco : Pour ou contre la compensation carbone ? Le carbone en quete d'etiquette Pour une poignee de credits carbone <http://www.planete-terra.fr/La-carte-carbone-ou-le,1267.html> _____________________________________________________________________________________________________________ 2- La rarefaction des brumes rechauffe l'atmosphere..., Futura-Environnement, 06/05/09 Jean Etienne  

Depuis une trentaine d'annees, les periodes de brumes et brouillards se sont considerablement reduites sur toute l'Europe. La raison ? La consommation de charbon a baisse... Beaucoup de scientifiques estiment que ce changement entre en ligne de compte dans le rechauffement climatique. Pourquoi y a-t-il moins de brouillards en Europe ? Pourtant clairement etabli, ce phenomene n'avait pas encore ete etudie sur une grande echelle. C'est pourquoi Robert Vautard et Pascal Yiou, chercheurs au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE), a Gif-sur-Yvette, ainsi que Geert Jan Van Oldenborgh, meteorologue neerlandais, ont decide de s'attaquer aux causes de cette etrange modification de la climatologie locale. Nul besoin de proceder a de complexes enregistrements sur de longues periodes pour evaluer l'ampleur du changement. Les aeroports du monde entier l'ont fait pour eux, et cela depuis des decennies. Il suffisait des lors de recuperer toutes les valeurs dument consignees de ce que l'aeronautique nomme la visibilite horizontale. Celles-ci sont sans appel. Depuis les annees 1970, le nombre de periodes comprenant brumes et brouillards a ete divise par deux. Cette statistique s'accompagne d'un constat etonnant : la rarefaction est plus importante en Europe de l'Est que sur le reste du continent. Les chercheurs, qui publient leurs resultats dans Nature Geoscience, estiment que la clarification de l'atmosphere en decoulant pourrait contribuer significativement au rechauffement climatique du continent. En effet, lorsque l'air s'opacifie, le rayonnement infrarouge du soleil est filtre et les temperatures diminuent.

Quand le SO2 rafraichit l'atmosphere...
Mais pourquoi brumes et brouillards disparaissent-ils ? C'est la qu'intervient le dioxyde de soufre, ou du moins sa rarefaction. Cette molecule est produite notamment par la combustion du charbon et du petrole et est potentiellement toxique pour les etres vivants. Sur l'atmosphere, ses effets sont contraires a ceux des gaz a effet de serre. En augmentant l'albedo (la reflexion de la lumiere), elle renvoie une partie du rayonnement solaire vers l'espace, reduisant l'echauffement del'air. La presence de dioxyde de soufre provoque egalement l'apparition d'aerosols, en l'occurrence des particules de sulfates. Comme toutes les particules, elles deviennent des noyaux de condensation autour desquels se forment les gouttelettes d'eau... autrement dit, le brouillard. Moins de dioxyde de soufre, moins de particules en suspension, donc moins de brouillard. Hypothese parfaitement corroboree par l'observation, car suite a l'abandon progressif du charbon pour le chauffage, les emissions de dioxyde de soufre en France ont vu leur quantite diminuee d'un facteur 10 en 30 ans. Cette circonstance aggravante au rechauffement climatique tend cependant a diminuer ses effets en raison de la part de plus en plus reduite du dioxyde de soufre dans la pollution atmospherique. Son emission est aujourd'hui tellement faible que meme sa suppression totale n'entrainerait plus de consequences notables sur la frequence des brumes et brouillards.

En consequence, le rechauffement climatique en Europe ne devrait plus dependre que de la seule emission de gaz a effet de serre dans les decennies a venir. <http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/climatologie-1/d/la-rarefaction-des-brumes-rechauffe-latmosphere_19163/> _____________________________________________________________________________________________________________ 3- Le tourisme, manne et malediction pour les chercheurs de l'Arctique, AFP, 07/05/09   Ny-Aalesund, Norvege (AFP) - 12h43 -

Davantage que les ours blancs ou les blizzards, les touristes debarques en masse par de gros navires polluants representent la bete noire des scientifiques de l'Arctique, pourtant tributaires de cette manne pour pouvoir effectuer leurs travaux. A Ny-Aalesund, communaute isolee de chercheurs sur l'archipel norvegien du Svalbard (Spitzberg), les termes de l'equation sont connus mais, meme pour de brillants cerveaux, la solution idoine semble difficile a trouver. "Plus de touristes, c'est plus d'argent mais aussi plus de pollution", explique Bendik Eithun Halgunset, conseiller scientifique de Kings Bay, la societe qui gere le site, minuscule empreinte humaine posee entre fjord et montagnes. Certains jours d'ete, il arrive qu'entre 2.000 et 3.000 visiteurs, appareils photo en bandouliere, envahissent pour quelques heures le paisible petit village ou ne retentit generalement que le bruit des motoneiges. De quoi deborder la modeste population de scientifiques qui atteint tout au plus 180 personnes. "C'est un peu surrealiste. Tout d'un coup, il y a ici 20 fois plus de touristes que de chercheurs", confie Dorothea Schulze, une ingenieur allemande de l'Institut polaire norvegien. Chaque arrivee de bateau s'accompagne d'un pic d'emissions de CO2 qui affolent les fines mesures atmospheriques realisees a Ny-Aalesund. En une journee, les paquebots peuvent polluer davantage que la centrale au diesel, qui fournit le village en electricite, en un an. "Les visiteurs eux-memes n'affectent pas directement les travaux scientifiques mais leurs navires polluent", temoigne Marcus Schumacher, directeur de l'institut de recherche franco-allemand Avipev, qui realise notamment des etudes atmospheriques. "Nos donnees sont plus difficiles a interpreter", ajoute-t-il.

Difficile aussi de garder un oeil sur ces hordes humaines strictement cantonnees dans l'enceinte du village en raison de la menace des ours polaires qui rodent dans les parages, attires par l'odeur des cadavres de phoques dont on nourrit les chiens. La venue des touristes, souvent des retraites venus des Etats-Unis ou de pays europeens, laisse parfois des souvenirs memorables. "Il est arrive qu'ils nous donnent des pommes" croyant que le village est totalement coupe du reste du monde, explique M. Halgunset. "Ou bien ils nourrissent les renards polaires (ce qui les habitue a l'homme, ndlr), ou ils touchent des equipements valant des millions de dollars ou ils ramassent et emportent avec eux des vestiges", ajoute-t-il. A Ny-Aalesund, ou tout le monde se connait, on a perdu l'habitude de fermer les portes a cle. Ce qui n'est pas non plus sans poser probleme. "Nous avons des visiteurs qui entrent dans nos chambres et qui prennent des photos", precise M. Halgunset. La manne touristique reste neanmoins indispensable, representant une contribution de 4 a 5 millions sur un budget de fonctionnement annuel d'environ 37 millions de couronnes (4,3 millions d'euros), selon Kings Bay. "Cela permet de limiter le cout de sejour des scientifiques", confirme M. Schumacher de l'Avipev. Ne voulant pas apparaitre comme des ermites depensant l'argent des contribuables dans le secret des laboratoires, les chercheurs tiennent aussi a garder un lien avec le monde exterieur pour vulgariser leurs travaux. "Une solution serait peut-etre d'interdire les gros paquebots et de n'accepter que les petits navires embarquant des passagers moins nombreux mais plus avides d'apprendre", estime M. Halgunset.

 "Mais le risque serait alors que les gros paquebots fassent escale dans d'autres endroits vulnerables du Svalbard ou l'on n'aurait plus aucun controle sur eux", dit-il. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Le_tourisme_manne_et_malediction_pour_les_chercheurs_de_l_Arctique.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.6ae96c3fd54cf17a3ffba192d9b12fc4.171.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 4- Inondations au Bresil : 29 morts et 738.000 personnes touchees, AFP, 07/05/09   Brasilia (AFP) - 15h20 -

Les fortes pluies qui s'abattent depuis debut avril sur les regions nord et nord-est du Bresil se sont soldees par 29 morts et pres de 738.000 personnes affectees a divers degres, selon le dernier bilan de la Defense civile. Alors que le sud du pays connait la pire secheresse des 80 dernieres annees, dans dix Etats de la region amazonienne et du nord-est, 737.934 personnes ont ete touchees, beaucoup ayant du abandonner leur domicile alors que d'autres sont affectees par des coupures d'electricite ou d'eau potable. L'etat d'urgence a ete decrete dans au mois 270 communes, a indique mercredi soir la Defense civile. Les Etats de Bahia, du Ceara, du Maranhao, de la Paraiba, du Rio Grande do Norte et du Piaui (nord-est) ainsi que ceux du Para et d'Amazonas (nord) sont les plus touches par les inondations et glissements de terrain. Dans la region de Santarem (Etat amazonien du Para) la crue de l'Amazone apporte d'autres desagrements: certains habitants ont trouve des serpents et des caimans dans leur maison. Mardi, le president bresilien Luiz Inacio Lula da Silva a survole en helicoptere le Maranhao et le Piaui, une region traditionnellement victime de la secheresse endemique, et a promis l'aide du gouvernement a tous les sinistres. "Regardez comme le Bresil est complique: la semaine prochaine je vais voir la secheresse dans le Sud.

Cela veut dire que nous devons analyser plus serieusement la question climatique", avait dit Lula a l'issue de son survol. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Inondations_au_Bresil_29_morts_et_738.000_personnes_touchees.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.6ae96c3fd54cf17a3ffba192d9b12fc4.3f1.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 5- Quid novi. Sous la mer, le carbone, Le Point n°1912, 07/05/09   Le moyen le plus rapide de cacher la salete, c'est encore de la glisser sous le tapis. C'est exactement la tactique envisagee par l'Ecosse, qui escompte « planquer » la totalite du gaz carbonique produit par les centrales europeennes sous la mer du Nord, dans la roche poreuse. Selon le professeur Stuart Haszeldine (universite d'Edimbourg), auteur d'une etude sur le sujet, le CO2 pourrait y etre piege durant de tres nombreux siecles.

Et l'Ecosse de rever d'y gagner des centaines de millions d'euros. Meme le WWF applaudit. <http://www.lepoint.fr/actualites-sciences-sante/2009-05-07/quid-novi-sous-la-mer-le-carbone/919/0/341409> _____________________________________________________________________________________________________________ 6- Quid novi. Ca baigne pour lui, Le Point n°1912, 07/05/09   Ses inventeurs americains l'appellent le planeur des mers. Cette bouee derivante vient de passer cinq mois a errer sous la banquise du Groenland, ou elle a releve des centaines de donnees physiques, certaines a 1 000 metres de profondeur. Quand sa memoire sature, le planeur sous-marin sait trouver un trou dans la banquise pour faire surface et envoyer ses donnees via un satellite.

Avec ce seaglider , les chercheurs de l'universite de Washington veulent connaitre la consequence de la fonte du Groenland sur la circulation thermohaline qui brasse les oceans du monde. <http://www.lepoint.fr/actualites-sciences-sante/2009-05-07/quid-novi-ca-baigne-pour-lui/919/0/341408> _____________________________________________________________________________________________________________ 7- Santa Barbara, un endroit de reve transforme par le feu en paradis perdu, AFP, 10/05/09   Santa Barbara (AFP) - 09h15 -

Mary Campbell s'etait installee a Santa Barbara pour son charme et la beaute du site, mais cette ville de la cote californienne fait desormais figure de paradis perdu pour cette retraitee, qui a du fuir les incendies pour la seconde fois en un an. Mme Campbell, 72 ans, fait partie des centaines de personnes evacuees vendredi et qui ont trouve refuge dans un abri de la Croix rouge installe dans le gymnase de l'universite de Californie a Santa Barbara. Quelque 900 lits de camp y sont alignes en rangees bien nettes. De la nourriture, de l'eau, des medicaments, des douches chaudes et un acces internet y sont fournis aux habitants traumatises par la violence des incendies qui ravagent depuis le debut de semaine cette station balneaire huppee proche de Los Angeles, dont les collines surplombant le Pacifique abritent plusieurs residences de stars hollywoodiennes. Lucy Popova, une porte-parole de la Croix rouge, a indique vendredi que 604 personnes avaient passe la nuit precedente dans le refuge temporaire installe a l'universite. "La plupart d'entre elles ont bon moral et sont tout simplement extremement reconnaissantes d'avoir un endroit ou dormir et quelque chose a manger", dit-elle. Mais pour Mme Campbell, desormais, trop c'est trop. "Je ne suis plus amoureuse de Santa Barbara", dit cette ancienne enseignante. "Je vais demenager dans le Montana", un Etat montagneux et peu peuple du nord des Rocheuses, affirme-t-elle. "Je ne plaisante qu'a moitie. J'habite ici depuis neuf ans, mais Santa Barbara ne sera plus jamais la meme pour moi apres ca. J'ai deja ete evacuee a cause des incendies l'annee derniere et c'en est trop. Ca n'en vaut pas la peine". Le feu a detruit plus de 80 maisons depuis le debut de la semaine, aussi bien des habitations modestes que des residence de multimillionnaires. "Je ne pense pas qu'on puisse le maitriser. C'est un monstre", dit-elle. "Ils vont devoir le laisser finir de tout consumer". A l'inverse de Mme Campbell, Bettina Johnson n'envisage pas de quitter la region. "Je suis une Californienne et j'ai connu des incendies et des seismes toute ma vie", dit-elle. "On l'accepte comme etant le prix a payer pour pouvoir vivre ici". "Mais voir ces flammes descendre la colline vers sa maison reste quelque chose de terrifiant. Jeudi quand j'ai regarde dehors, le ciel etait bleu, et tout a coup il s'est transforme en un nuage de fumee brune", temoigne cette femme qui vit avec sa mere de 90 ans et son chat. "Nous sommes parties tres vite. C'est le moment le plus difficile. Rien n'est irremplacable mais il y a des choses qu'on a accumulees au cours de sa vie et qui ont une valeur sentimentale, et il faut leur dire adieu sans savoir si on va les retrouver", explique-t-elle. "J'y suis retournee ce matin, tout etait couvert de cendres". <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Santa_Barbara_un_endroit_de_reve_transforme_par_le_feu_en_paradis_perdu.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.dec1f2cf3ae0a92fae131df92deab11e.431.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 8- Scandinavie : princes et princesse heritiers en mission ecologique arctique, AFP, 11/05/09   Stockholm (AFP) - 16h53 -

Les trois heritiers des royaumes scandinaves se rendront au Groenland a la fin du mois pour attirer l'attention de la planete sur les changements climatiques dans la zone Arctique, ont annonce les maisons royales lundi. Le Prince Haakon de Norvege, la Princesse Victoria de Suede et le Prince Frederik du Danemark prendront part a une expedition scientifique au territoire danois du Groenland du 27 mai au 1er juin. "En compagnie d'un groupe de chercheurs mondialement reputes, les trois heritiers verront comment le changement climatique a affecte le Groenland et ses habitants", selon le communique. Les trois altesses participeront a des seminaires sur l'environnement a bord du batiment HDMS Ejnar Mikkelsen qui croisera de Kangerlussuaq, sur la cote est, a Disko Bay sur la cote ouest. Ils visiteront aussi sur la cote ouest le fjord glace d'Ilulissat, enregistre au patrimoine mondiale, qui a retreci de 15 kilometres en quelques annees.

En mai 2008 les trois heritiers avaient effectue un voyage similaire a l'archipel norvegien de Svalbard (Spitzberg). <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Scandinavie_princes_et_princesse_heritiers_en_mission_ecologique_arctique.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.40888d406e92195ed49720920f6bd322.2e1.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 9- Lula : les intemperies au Bresil sont le signe des changements climatiques, AFP, 11/05/09   Brasilia (Bresil), (AFP) - 18h04 -

Les graves inondations dans la region nord et nord-est du Bresil et la pire secheresse des 80 dernieres annees dans le sud sont le signe des changements climatiques qui affectent la planete, a estime lundi le president bresilien Luiz Inacio Lula da Silva. "C'est quelque chose qui doit attirer notre attention, afin que nous traitions mieux la planete terre", a declare lula dans son programme hebdomadaire de radio. Selon la Defense civile nationale, dans les regions nord et nord-est du pays 44 personnes ont trouve la mort et 900.000 autres ont ete affectees a divers degres par des pluies torrentielles depuis debut avril. Le chef de l'Etat a rappele que plus de 180.000 personnes avaient du abandonner leur maison en raison des inondations dans ces regions alors que les Etats de Santa Catarina et Rio Grande do Sul (sud) connaissent une grave secheresse qui affecte les cultures de cereales. "Le Bresil se ressent des changements climatiques qui ont lieu dans le monde, quand il y a une forte secheresse la ou il n'y en a jamais eu ou lorsqu'il pleut dans des endroits ou il ne pleuvait jamais", a souligne Lula. A Salvador de Bahia, 50 maisons d'un meme quartier se sont ecroulees et 50 autres ont ete condamnees par la Defense civile, selon la presse. Dans l'Etat d'Amazonas (nord) le niveau du Rio Negro monte de trois centimetres par jour et les eaux ont commence a inonder le centre historique de Manaus, la capitale. Dans l'Etat du Maranhao (nord-est), a plus de 3.200 Km de Rio de Janeiro et le plus touche, les habitants evitent de quitter leur maison en depit des inondations en raison de craintes de pillages. Selon la presse lundi, des bandits profitent de l'abandon de centaines de maisons et commerces pour emporter des tuiles, des briques, des portes et des fenetres. Dans la commune de Trizidela do Vale, pratiquement submergee, a 260 km de la capitale Sao Luis do Maranhao, le chef de la police Jose Maria Honorio a dit au quotidien Estado de Sao Paulo qu'une quarantaine de policiers patrouillaient la ville en barque mais que "les voleurs en profitent des que nous avons le dos tourne". Le president Lula a survole la semaine derniere le nord-est inonde, une region traditionnellement touchee par la secheresse endemique, et cette semaine il devait se rendre dans le sud du pays touche par la secheresse.

Un bilan initial du gouvernement a estime a un milliard de reals (pres de 500 millions de dollars) les degats provoques par les pluies dans le nord-est. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Lula_les_intemperies_au_Bresil_sont_le_signe_des_changements_climatiques.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.40888d406e92195ed49720920f6bd322.4e1.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 10- Good news. L'OM adopte l'eco-attitude, Ecolife, 11/05/09 Marie Varasson  

Conscient de son pouvoir d'influence, le club de football a lance en 2007 un programme eco-citoyen. Bilan carbone et recyclage sont entres dans la vie des supporters et joueurs de l'OM. Dans le cadre de son programme OM attitude, l'Olympique de Marseille a adopte en 2007, l'eco-attitude. Modele inconditionnel pour de nombreux supporters, le club est une institution a Marseille et en France. "Tout comme la municipalite, nous voulions agir et participer a la transmission de valeurs positives", explique Nathalie Paoli, en charge d'OM attitude. Apres avoir mis en place des campagnes dediees a l'integration, la lutte contre le racisme et l'education par le sport, le club utilise son arsenal de communication (de l'image des joueurs a la chaine de television OM TV) pour la promotion de valeurs vertes. "Dans cette region ou la population n'est pas exemplaire en matiere de proprete et de civisme, notre role etait de nous impliquer", raconte Nathalie Paoli. Des la saison 2007-2008, le club a initie en interne un changement de pratique. Au siege, l'utilisation du papier recycle est devenue systematique, tout comme le tri selectif. Le mois d'avril 2008 fut consacre a la promotion des actions eco-citoyennes, grace a des programmes specifiques sur la chaine du club et lors des coups d'envoi des matchs. Direct Energie, fournisseur d'electricite, est partenaire de l'operation, pour la saison 2008-2009. A chaque but marque par l'equipe, l'OM plante 50 arbres. Depuis le debut de la saison il en comptabilise au moins 1 200. "Les joueurs peuvent soutenir individuellement ces actions, comme l'a fait le milieu de terrain Bolo Zenden", note Nathalie Paoli. "Grace a notre Bilan carbone nous allons etoffer notre politique environnementale" "La mise en place de normes et de criteres durables doit etre anticipee et reflechie longuement. Les ecueils lors des tentatives precedentes montrent a quel point cela doit se concevoir sur le long terme", analyse Daniel Wachter, chef de la section developpement durable de l'Office federal de la Suisse, hote de la Coupe durable UEFA Euro 2008 (lire aussi l'article : Carton rouge pour l'UEFA en matiere de responsabilite environnementale). L'architecte Bastien Rispoli, du cabinet EREME supervise la construction de nouveaux batiments techniques et sportifs Haute Qualite Environnementale (HQE). Leur inauguration se tiendra en juillet 2009. Realises en structure porteuse et panneaux de bois (epicea et meleze), ces edifices sont les premiers ERP (Etablissement Recevant du Public) construits selon ce procede en France. Un toit vegetalise complete ce dispositif, qui vise a reduire de 24% la consommation energetique du batiment. En collaboration avec l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie), l'OM realise actuellement son Bilan carbone©, pour un cout d'environ 25 000 euros. "C'est une premiere pour un club de football francais. Grace a notre Bilan carbone nous allons etoffer notre politique environnementale", explique Nathalie Paoli. Le traitement des dechets, lies aux matchs au stade Velodrome, est depuis a l'etude. "Nous reflechissons aussi a la reduction de l'impact des transports des spectateurs et a la renovation du stade dans le respect de criteres environnementaux. Meme si les joueurs ne roulent pas en voiture electrique".

Conscient de l'immense audience du ballon rond aupres de milliards de fans dans le monde, l'OM compte bien entrainer dans son sillage le plus grand nombre et poursuivre ses efforts. <http://www.eco-life.fr/l_om_adopte_l_eco_attitude.php> _____________________________________________________________________________________________________________ 11- Chiffres. 26 millions d'euros dans le stockage carbone, un bon filon ?, Ecolife, 11/05/09 Anne de Malleray  

Considere comme un levier de reduction des emissions de CO2, le stockage du carbone recoit des financements publics consequents. Une strategie contestee alors que la France accuse du retard sur les energies renouvelables. Le Grenelle de l'environnement a fait emerger de grandes ambitions francaises en matiere d'energies renouvelables. On passerait de 3 000 megawatts (MW) d'electricite produite par l'eolien en 2007 a 25 000 MW a l'horizon 2020. Quant a l'energie solaire, sa production serait multipliee par 400, passant de 13 MW en 2007 a 54 000 MW en 2020. Or un rapport publie debut mars par les deputes Claude Birraux et Christian Bataille sur l'evaluation de la strategie nationale de recherche en matiere d'energie souligne un desequilibre dans les financements publics en faveur de la technologie contestee du stockage carbone. En 2006, elle a recolte 26 millions d'euros, la meme somme que pour le solaire, loin devant la geothermie ou l'eolien, qui n'ont eu droit qu'a deux millions d'euros chacun. Cette technologie consiste a capter le CO2 emis par les sources fixes d'emissions, comme les centrales a charbon ou les industries, pour l'enfouir dans des cavites souterraines hermetiques : anciens sites d'extraction de gaz ou de petrole, nappes aquiferes salines profondes (remplies d'eau salee dans laquelle le CO2 serait dissout) ou encore mines de charbon non exploitees. Selon un rapport du GIEC (Groupement international d'experts pour le climat), publie en 2005, le stockage carbone pourrait representer 15 a 55% de la totalite des reductions d'emissions requises d'ici a 2100 - entre 220 et 2 200 milliards de tonnes de CO2 - pour pouvoir stabiliser les concentrations de gaz a effet de serre dans l'atmosphere. Une technologie interessante pour l'exportation Avec 54% de leur electricite produite grace au charbon, les Etats-Unis s'y interessent de pres pour reduire leurs emissions. Le Departement de l'Energie vient d'etre mandate pour mettre au point cinq centrales equipees en partenariat public-prive. En Europe aussi, un plan ambitieux est orchestre par la Commission, qui preconise le deploiement de douze demonstrateurs a grande echelle sur des centrales electriques au charbon et au gaz d'ici 2015. "Chaque demonstrateur coute pres d'un milliard d'euros, un investissement lourd qui ne pourra pas etre finance par le secteur prive", souligne Francois Moisan, directeur de la strategie et de la recherche de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maitrise de l'energie). En France, nous dependons a 85% du nucleaire pour notre electricite, ce qui pose certes des problemes de dechets et de stockage, mais d'un autre ordre. La recherche et developpement menee dans l'Hexagone vise a se positionner sur un marche futur. "Cette technologie sera interessante pour l'exportation. Nous avons des entreprises tres performantes, comme Total ou Alstom, bien parties pour etre leaders", souligne Francois Moisan. Total est d'ailleurs en train d'eprouver la technique du stockage sur un de ses anciens gisements gaziers dans les Pyrenees-Atlantiques, au grand dam des associations environnementales, comme France Nature Environnement, qui denoncent le manque de consultation citoyenne et l'inutilite de la technologie. "Ca n'est pas la voie royale, c'est une technologie utile en cas d'emballement du climat. Il faut donner la priorite aux energies renouvelables, au dessus de l'efficacite energetique", souligne Francois Moisan. "Il est clair que nous avons pris du retard sur ses secteurs. Photowatt etait la troisieme entreprise mondiale pour le solaire il y a 15 ans, aujourd'hui elle est largement depassee par les Allemands. L'Etat est en train de s'y mettre avec par exemple, l'augmentation des tarifs de rachat de l'electricite d'origine solaire, qui a reveille le marche".

Pour reamorcer la pompe, la Caisse des depots a decide d'investir 150 millions d'euros dans l'eco-innovation (lire aussi La Caisse des depots investit dans la croissance verte ), pour financer la creation de plate-forme de competitivite sur l'automobile, le photovoltaique... Entre strategies economiques et priorites ecologiques, notre coeur balance. <http://www.eco-life.fr/26_millions_dans_le_stockage_carbone_un_bon_filon.php> _____________________________________________________________________________________________________________ 12- Changements climatiques : les petits Etats insulaires s'alarment, AFP, 12/05/09   Manado, Indonesie (AFP) - 10h51 -

Les petits Etats insulaires, comme les Seychelles ou la Grenade, ont exhorte mardi les pays industrialises a lutter plus efficacement contre le rechauffement climatique qui, en provoquant une montee du niveau des oceans, menace leur existence et pourrait provoquer l'exode de millions d'habitants. En marge de la Conference mondiale sur les oceans organisee cette semaine a Manado (Indonesie), l'Alliance des petits Etats insulaires a regrette d'etre oubliee dans les negociations sur le changement climatique, quelques mois avant le sommet du climat de Copenhague en decembre. Or "l'afflux de 'refugies climatiques' aura des consequences bien plus importantes sur l'economie et la securite mondiale que les guerres", a estime Rolph Payet, conseiller du president des Seychelles. Ce petit Etat au large des cotes africaines fait partie, avec plusieurs autres iles du Pacifique ou de l'Ocean Indien comme les Maldives, des pays les plus menaces par la montee du niveau de la mer dans les prochaines decennies. Le Groupe Intergouvernemental d'experts sur l'evolution du climat (GIEC) a mise en 2007 sur une hausse de 59 cm au maximum du niveau de la mer d'ici 2100 en ne prenant en compte que l'expansion naturelle du volume des eaux oceaniques due a leur rechauffement, sans integrer la fonte des glaces de l'Antarctique et du Groenland. Un tel phenomene pourrait entrainer le "deplacement" d'ici 2050 de 150 millions de personnes des iles mais aussi des regions et villes situees sur les cotes ou dans les deltas, selon ses previsions. Certains experts estiment que la montee du niveau des mers pourrait etre plus importante que ne le prevoit le GIEC. L'Alliance des petits Etats insulaires reclame une reduction de 85% des emissions de gaz a effet de serre d'ici 2050, un chiffre superieur aux engagements annonces jusqu'a present par les principaux pays emetteurs.

"Nous ne voulons pas que de nouvelles calamites affectent les pays de l'hemisphere sud", a resume la representante de l'ile de Grenade, Dessima Williams. La World Ocean Conference (WOC) de Manado reunit quelque 1.500 participants (representants de 70 Etats, de l'ONU, des ONG et des medias) jusqu'a vendredi. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Changements_climatiques_les_petits_Etats_insulaires_s_alarment.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.9dfd54e1f9668dbba3e12c0e7b9c5776.371.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 13- "Les gens sont prets a s'engager", Metro, 12/05/09 Nadia Loddo  

Le skipper Olivier Pitras fait un premier bilan de son expedition Around North America qui a pour objectif de temoigner sur les effets du changement climatique. Le 17 mai 2008, Olivier Pitras, le premier skipper francais a avoir traverse a la voile l'ocean Arctique par le passage du Nord-Ouest en 1999, partait renouveler l'exploit dans le cadre de l'expedition "Around North America". Pendant un an, il a ensuite navigue autour du continent Nord americain pour temoigner des effets du changement climatique. Ce samedi, il retourne au port de Tromso, en Norvege, ou tout a commence. Peut-on deja observer les consequences du rechauffement climatique ? D'abord, par rapport a mon premier passage, le passage du Nord-Ouest etait completement libre des glaces et la navigation a pu suivre le planning etabli a l'avance. Les Inuits canadiens nous ont affirme que de nouvelles especes animales et vegetales qu'ils n'avaient jamais vues jusqu'alors arrivent chez eux. Ensuite de l'archipel de San Blas au Panama jusqu'a Halifax, au Canada, sur toute la cote Est americaine, les habitants sont deja touches par la montee des eaux. Vous avez mene une enquete sur le terrain chez habitants et scientifiques. Quel bilan en tirez-vous ? Comme j'aime le dire : "la planete est comme un bateau, nous faisons tous partie du meme equipage". Avec les 100 jeunes navigateurs qui se sont relayes sur le Southern Star, nous avons rencontre plus de 100 experts du climat, economistes, diplomates en plus des citoyens sur place. Partout ou nous sommes alles, nous avons ressenti que les gens sont prets a s'engager, mais ils ressentent un manque de volonte politique. Il faut que les gouvernements s'engagent en ecoutant les recommandations des scientifiques et non pas les vœux des industriels. Comment entendez-vous utiliser cette expedition pour sensibiliser le plus de gens ? Une exposition a ete mise en place pour notre arrivee a Tromso.

Au cours des 12 mois de navigation, sur plus de 21 000 miles nautiques, nous avons pu realiser 4 documentaires dont les deux premiers seront diffuses par la chaine Planete Thalassa les 17 et 24 juin. <http://www.metrofrance.com/planete/les-gens-sont-prets-a-s-engager/miel!pSSK2rqV1x0HI/> _____________________________________________________________________________________________________________ 14- Taxe carbone, contribution climat-energie ou permis d'emission ? Des instruments en debat, Actu-Environnement, 12/05/09 Agnes Sinai  

Une audition au Senat le 6 mai dernier a mis en evidence les avantages et les inconvenients de chacun de ces instruments d'internalisation des couts du changement climatique. Mais sans pour autant trancher en faveur de l'un ou l'autre... Que serait un systeme de taxe efficace, interroge le Norvegien Lorents Lorentsen, directeur de l'environnement a l'OCDE ? Qu'en est-il de l'application de ces taxes dans les pays de l'OCDE ? Prouvent-elles leur efficacite ? La vocation d'une taxe carbone est double : elle doit drainer une rente economique, tout en internalisant des externalites negatives. Son assiette doit etre la plus large possible, a un taux le plus bas possible, c'est-a-dire dans les limites de la « soutenabilite fiscale ». Les taxes sur la valeur ajoutee sont a differencier des taxes a la consommation et des impots sur le revenu ou sur les societes. Elles doivent tendre a s'appliquer universellement, en evitant les exemptions et les reductions de taux. Il faut egalement eviter d'affecter les recettes a des objectifs specifiques. Surtout, une mise en coherence des politiques suppose de reduire, voire d'annuler les subventions nocives pour l'environnement, comme, par exemple, les subventions aux energies fossiles. Des taxes carbone, pour quoi faire ? Les taxes sur le carbone, l'essence, le gaz ou l'energie en general ont toutes des vertus ecologiques. Selon Lorents Lorentsen, elles jouent le role de stimulants economiques pour inciter a modifier des comportements nocifs pour l'environnement. Et elles permettent de stimuler le developpement technologique. Elles peuvent aussi servir a alleger le cout du travail. La majorite des taxes environnementales dans les pays de l'OCDE portent sur les carburants dans les transports (64%), en revanche les taxes sur l'electricite et sur le fuel de chauffage sont plus rares (respectivement 3% et 5% des taxes). Les revenus de ces taxes sont intrinsequement lies a leur efficacite. Si l'Union europeenne parvient a reduire de 20 voire 30% ses emissions en 2020, voire de 80% en 2050, le revenu des taxes carbone n'augmentera pas puisque leur assiette diminuera. Pour l'heure, les revenus tires des taxes ecologiques dans les pays de l'OCDE sont variables : le record revient au Danemark (pres de 5% du PIB), au Pays-Bas et... a la Turquie (pres de 4% du PIB). Selon l'etude presentee par Lorents Lorentsen, le Royaume-Uni est le pays ou la « climate change levy » a ete le mieux expliquee, donc le mieux acceptee. C'est une contribution climat-energie qui s'applique a l'ensemble des productions energetiques, charbon, gaz naturel, electricite, GPL, et le secteur domestique est completement exempte. Au Danemark, il s'agit d'une taxe sur le CO2, en Suede d'une combinaison de taxes sur l'energie et le CO2. Dans tous ces cas de figure, l'efficacite des taxes est reduite par les exemptions et les remboursements. Selon la base de donnees de l'OCDE, pres de 2.000 exemptions ont ete recensees. De nombreux secteurs beneficient de taxes allegees, comme l'agriculture, la peche, le diesel, le transport routier et l'aviation. Les taux des taxes ne refletent pas le contenu carbone des carburants. Par exemple, au Royaume-Uni, le charbon est taxe a 16 £ la tonne de carbone, le gaz naturel a 30 £ la tonne de carbone, selon le degre de lobby des industries concernees. Au bout du compte, l'industrie ne paye pas grand chose en termes de taxe sur l'energie. Ce sont plutot les menages qui payent. Que ce soit au Danemark, en Finlande, en Norvege ou en Suede, ce sont les industries qui consomment de l'energie, bien plus que les menages, mais ce sont ces derniers qui payent !. D'ou la complementarite entre l'ETS (Emission Trading Scheme) europeen et les taxes carbone. De fait, l'actuel ETS ne couvre que 40% des emissions europeennes. A l'inverse des taxes, le systeme europeen vise les grands secteurs industriels les plus consommateurs d'energie, soit quelque 10.000 installations en Europe. La surallocation initiale des quotas d'emission, combinee a la recession actuelle, a fait chuter le prix de la tonne de CO2. D'ou la pertinence de compenser la volatilite du prix du carbone par une taxe, plus fiable car non soumise aux aleas du marche. C'est dans ce sens que la Suede, future presidente de l'Union europeenne, entend promouvoir une taxe carbone a l'echelle des 27 pays de l'Union. Traditionnellement attaches a leur liberte fiscale, les 27 ne sont jamais parvenus a se mettre d'accord sur l'opportunite d'une telle taxe, qui requiert un vote a l'unanimite. Pourtant, celle-ci pourrait jouer comme une valve de securite, selon M. Lorentsen. Et les pays-membres pourraient la considerer avec une attention accrue en periode de deficits budgetaires, et comme une source de financement pour les plans de relance en cours. Et la competitivite ? Plutot que d'estimer les effets supposes des taxes sur la competitivite des secteurs industriels concernes, il faut considerer leur impact sur l'ensemble de l'economie, selon M. Lorentsen. La competitivite est a envisager globalement pour la societe, il faut prendre en compte ce qu'une taxe peut apporter, par exemple, aux services sociaux. Il y a plusieurs manieres de limiter les entorses a la competitivite, soit en reversant une partie des taxes au secteur concerne, soit en adoptant des accords sectoriels internationaux, soit en instituant une taxe aux frontieres, mais cela entraine beaucoup de complications administratives. Du cote des industriels, on reflechit egalement sur ces aspects, a l'instar d'EpE (Entreprise pour l'Environnement) qui a rendu publique lors de la conference Federe Les Echos, une etude dite etude FONDRII sur la « soutenabilite » de la contrainte carbone pour les industries en 2050. Les conditions du succes de la mise en œuvre d'instruments economiques passent par la promotion de politiques environnementales harmonisees sur le plan international, par des campagnes de sensibilisation des parties prenantes et des secteurs concernes. Des « commissions pour des taxes vertes » et des consultations, voire des conferences de consensus peuvent etre envisagees. En France, tous ces aspects abordes lors du Grenelle de l'environnement1 doivent faire l'objet d'une conference de consensus entre experts, desormais attendue avant l'ete, apres maints reports. Outre la consultation Internet recemment lancee par la Fondation Hulot, une proposition de loi a ete deposee le 15 avril a l'Assemblee nationale par les deputes Verts pour relancer le debat, en visant a creer une contribution climat-energie, dans l'esprit initial du Grenelle, et doter la France d'un outil fiscal d'un genre totalement nouveau. Il s'agit d'englober toutes les consommations d'energie, a l'exception des energies renouvelables. Ce sont les distributeurs de produits energetiques qui payent a l'Etat la contribution climat-energie. L'integralite des montants percus sont reverses aux menages d'une part, aux entreprises d'autre part. Mesure de justice sociale, de par son caractere redistributif, autant que pedagogique, selon ses promoteurs2.

Et, selon Karl Falkenberg, directeur general de l'environnement a la Commission europeenne, pour les entreprises, reduire leurs emissions, c'est aussi produire plus intelligemment. Ce qui revient, au bout du compte, a ameliorer leur competitivite. <http://www.actu-environnement.com/ae/news/taxe_carbone_contribution_climat_energie_permis_emission_7360.php4> __________________________________________________________________________________________________________ 15- Climat : les efforts americains sont "insuffisants", AFP, 13/05/09   Bruxelles (AFP) - 10h41 -

Les efforts annonces par les Etats-Unis pour reduire leurs emissions de gaz a effet de serre sont "insuffisants", mais ils veulent "combler leur retard", ont declare mercredi deux experts du changement climatique a l'issue d'entretiens a la Commission europeenne. "Les engagements des Etats-Unis sont insuffisants et doivent etre renforces", a affirme l'economiste britannique Nicholas Stern, en insistant toutefois sur "le chemin parcouru depuis l'election de Barack Obama" et sur les promesses du president americain. "Je suis optimiste, et je suis convaincu que nous aurons des efforts chiffrables de la part des Americains" pour la conference de Copenhague en decembre, a abonde le scientifique Rajendra Pachauri, president du GIEC, le groupe intergouvernemental d'experts sur le climat. La majorite democrate du Congres americain serait proche d'un accord sur un objectif de reduction des emissions de gaz a effet de serre en 2020 de 17% par rapport a 2005, selon des sources parlementaires. Le projet initial de legislation etait plus ambitieux, puisqu'il prevoyait une reduction de 20%, ce qui correspond a 6% de reduction par rapport aux emissions de 1990. Les pays de l'UE se sont eux engages sur une reduction moyenne de 20% des emissions europeennes d'ici 2020 par rapport a leurs niveaux de 1990, voire de 30% en cas d'accord international. "Les Americains doivent etre encourages, car si leurs efforts sont rejetes, ils risquent de se concentrer sur d'autres priorites, comme la protection sociale", a explique un representant de la Commission. MM. Stern et Pachauri n'ont pas souhaite se prononcer sur les chances de succes de la conference de Copenhague de decembre prochain, mais ils ont mis en avant des signes encourageants percus en Chine. "Les Chinois travaillent sur des chiffres et leur strategie energetique fera explicitement reference a une reduction des emissions", a souligne Nicholas Stern. "Ils assurent que leurs emissions culmineront en 2020", a-t-il precise. Pour limiter la hausse des temperatures a environ 2°C par rapport aux niveaux pre-industriels, les experts du GIEC estiment que les emissions mondiales de gaz a effet de serre devront atteindre un pic aux alentours de 2015, puis baisser drastiquement a partir de cette date. Nicholas Stern et Rajendra Pachauri ont aussi juge "vital" que l'UE garde son elan dans la lutte contre le rechauffement malgre la crise. Le president de la Commission europeenne Jose Manuel Barroso, qui a toutes les chances d'etre reconduit a la tete de la prochaine Commission, s'est fixe pour objectif de faire adopter des politiques concretes pour "decarboniser nos approvisionnements en electricite et les carburants pour les transports".

 "Ce sera la mission concrete de la prochaine Commission, mais il n'est pas trop tot comme commencer a y reflechir", a-t-il indique. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Climat_les_efforts_americains_sont_insuffisants.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.d2250fb26be36f581a80591cd753bd24.131.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 16- Les gadgets electroniques pourraient accelerer le rechauffement climatique, AFP, 13/05/09   Paris (AFP) - 16h29 -

Le succes des lecteurs MP3 va-t-il accelerer la fonte des glaces? C'est la mise en garde lancee par l'Agence internationale de l'Energie (AIE), pour qui la multiplication des gadgets electroniques va faire exploser la demande d'electricite et les emissions de CO2. Si rien n'est fait pour ameliorer l'efficacite energetique de ces appareils, leur consommation va doubler d'ici a 2022 et tripler d'ici a 2030, souligne l'agence dans un rapport intitule "Gadgets et Gigawatts" publie mercredi. Ils consommeront a cette date l'equivalent de la demande actuelle de l'ensemble des foyers americains et japonais (soit 1.700 TWh), affirme-t-elle. "C'est le domaine de la consommation d'electricite domestique qui croit le plus vite", a indique Paul Waide, analyste a l'AIE, au cours d'une conference de presse. La consommation electrique de ces gadgets (lecteurs de DVD, modems, consoles de jeux, etc.) a augmente de 7% par an entre 1990 et 2008 pour atteindre desormais 15% de la demande electrique des menages. "Cela represente actuellement un peu plus de 500 millions de tonnes d'emissions de CO2 et une facture electrique de 80 milliards de dollars chaque annee", a souligne M. Waide. Si la consommation d'energie des gros appareils electromenagers a eu tendance a reculer du fait des progres technologiques, ce n'est pas le cas des appareils electroniques aux fonctionnalites sans cesse plus energivores, note l'AIE. Ainsi, un televiseur va souvent consommer plus d'electricite qu'un refrigerateur et une console de jeux plus qu'un lave-linge. Et ces appareils ne se multiplient pas seulement dans les pays rich
es. "En Afrique, une personne sur neuf dispose maintenant d'un telephone portable", souligne le rapport. Avec le developpement des pays emergents, la planete comptera des 2010 deux milliards de televiseurs, 3,5 milliards de telephones portables et 1 milliard d'ordinateurs, pronostique l'Agence. Pour satisfaire la demande de ces appareils electroniques, il faudrait construire des centrales electriques d'un capacite totale de production de 280 gigawatts (GW) dans les 20 prochaines annees. "C'est un chiffre enorme", souligne le directeur general de l'Agence, Nobuo Tanaka, remarquant qu'il represente l'equivalent de 200 reacteurs nucleaires supplementaires. A terme, le foisonnement des gadgets numeriques pourrait "compromettre" les efforts des gouvernements pour assurer leur independance energetique et reduire leurs emissions de gaz a effet de serre, previent l'AIE. Mais "il y a une grande marge de progres", remarque M. Waide, qui avance que la consommation de ces appareils pourrait etre reduite de moitie en utilisant les technologies existantes les plus performantes. Un ordinateur portable standard consomme ainsi en moyenne trois fois moins d'energie qu'un ordinateur fixe car les fabricants de portables ont un interet commercial a concevoir les modeles les plus economes possibles. "Cet exemple nous montre ce qui peut etre accompli", remarque M. Tanaka. Mais "lorsqu'il n'existe pas d'incitation commerciale, les gouvernements doivent intervenir".

L'AIE suggere notamment de fixer des normes minimales d'efficacite energetique et de renforcer l'information des consommateurs sur la facture energetique de ces appareils. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Les_gadgets_electroniques_pourraient_accelerer_le_rechauffement_climatique.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.d2250fb26be36f581a80591cd753bd24.401.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 17- Fin de l'expedition arctique de trois explorateurs britanniques, AFP, 13/05/09   Montreal (AFP) - 16h59 -

Trois explorateurs britanniques partis a ski vers le Pole Nord ont mis fin a leur mission plus tot que prevu et devaient etre recuperes sur la glace par un avion, ont annonce les organisateurs mardi. L'expedition, qui s'etait donne donne pour tache de mesurer l'epaisseur de la glace de mer, met fin a sa mission apres 73 jours d'une progression difficile sur la glace de l'ocean Arctique. Elle a parcouru 434 km depuis son depart le 28 fevrier, mais se trouvait encore a 490 km du Pole nord. La mission a ete ecourtee pour s'assurer que les conditions de glace permettent l'atterrissage d'un avion de facon securitaire avant que la banquise ne se brise avec l'arrivee de l'ete, a indique Simon Harris-Ward, directeur des operations de l'expedition Catlin Arctic Survey, dans un communique. Les trois explorateurs Pen Hadow, Ann Daniels et Martin Hartley ont fait face a de grandes difficultes pendant l'expedition avec des temperatures descendant jusqu'a moins 70 degres Celsius - compte tenu du facteur eolien - qui ont provoque des pannes de leur equipement. Martin Hartley a souffert d'engelures a un pied. Dans une conversation par telephone satellitaire, ils ont exprime leur satisfaction de pouvoir bientot se laver et se relaxer. Pen Hadow, le chef de l'expedition a plaisante que ses compagnons et lui seraient sans doute passes au jet d'eau a leur arrivee a Eureka dans le Grand Nord canadien. Nous sommes comme "des hommes des cavernes", apres ce trek de 73 jours sur la glace, a-t-il dit. Ann Daniels a pour sa part souligne qu'elle etait impatiente de dormir dans un lit sans etre engoncee dans sa combinaison et de savourer un verre de vin rouge devant un bon feu de cheminee.

Pen Hadow a aussi indique que les explorateurs n'avaient du se mettre a l'eau qu'une seule fois dans leurs combinaisons speciales alors qu'ils s'attendaient a avoir a le faire quasiment quotidiennement avant le depart. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Fin_de_l_expedition_arctique_de_trois_explorateurs_britanniques.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.a99b97b3340a19ad8aecbccc8f4ce0e5.161.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 18- Emission/absorption, le casse-tete du CO2, Univers Nature, 13/05/09 Elisabeth Leciak  

Au mois d'avril dernier, la revue Nature a publie un article qui peut faire sourire ceux qui ont le sens de l'humour mais laisser circonspects quelques autres. En resume, les mesures visant a limiter la pollution de l'air vont reduire la capacite des plantes a absorber le CO2. Paradoxe ou illustration de la complexite, nous sommes loin de maitriser le cycle du carbone... Les recherches scientifiques sur les gaz a effet de serre avancent et les modelisations integrent sans cesse de nouveaux elements pour mieux comprendre le couple emission/absorption qui regit les taux de CO2 dans l'atmosphere. On sait que l'ocean, mais aussi les vegetaux sont capables d'absorber une part importante du gaz carbonique emis par les activites humaines. Appeles puits de carbone, ils seraient des elements cles pour stabiliser le climat. Mais, autant leurs competences sont a l'heure actuelle difficiles a chiffrer, autant les facteurs qui les conditionnent sont multiples. L'efficacite de l'absorption par les plantes tient dans la photosynthese, l'utilisation de l'energie solaire pour synthetiser de la matiere organique a partir du carbone mineral (le CO2). Or les particules polluantes presentes dans l'air, type aerosols sulfates, d'un cote refletent les rayonnements solaires et les renvoient dans l'espace, mais de l'autre, participent dans l'air a une meilleure diffusion de la lumiere. Les vegetaux tirent parti de cette diffusion pour activer leur photosynthese. Il y a donc une relation entre presence de polluants et captage du CO2. La revue Nature explique que les emissions de particules sulfatees, particulierement importantes durant la periode 1950-1980, avaient deja ete prises en compte dans les modeles scientifiques, mais seulement pour leur effet de reflexion qui, reduisant les rayonnements solaires directs, diminue de 14 % l'absorption de CO2 par la photosynthese. Integrant ce phenomene dans leurs calculs mais, ensuite, prenant en compte la diffusion lumineuse favorisee par les aerosols, les nouveaux travaux publies en avril (1) montrent qu'en fait, durant la meme periode, les taux d'absorption du carbone ont augmente de pres de 10 %. D'apres les chercheurs responsables de cet « ajustement » de modele, si les emissions de SO2, le principal aerosol sulfate considere, continuent a diminuer suite aux mesures prises par les gouvernements, la diffusion des rayonnements sera moindre et les plantes absorberont moins de CO2.

Y aurait-il un choix a faire entre reduction de la pollution atmospherique et la lutte contre le changement climatique ? Une bonne blague non ? 1- Mercado, LM et al. (2009) Impact of changes in diffuse radiation on the global land carbon sink. Nature 458 <http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3746> _____________________________________________________________________________________________________________ 19- La deformation et la derive accelerent la fonte de la banquise arctique, AFP, 14/05/09   Paris (AFP) - 18h05 -

La deformation et la derive de la banquise arctique s'accelerent et sont responsables d'une diminution de sa superficie plus rapide que prevu, selon une etude publiee jeudi par trois chercheurs francais. "La banquise derive de plus en vite, se fracture de plus en plus vite, et se deplace hors du bassin arctique de plus en plus rapidement", a declare a l'AFP Jerome Weiss, du Laboratoire de Glaciologie et geophysique de l'environnement pres de Grenoble et l'un des trois auteurs de cette etude publiee dans la revue americaine Journal of Geophysical Research. En septembre 2007, l'extension de la banquise arctique s'etait reduite a un minimum de 4,28 millions de km2 depuis que les observations satellitaires ont debute en 1979, soit 23% de moins que le precedent minimum remontant a 2005. En analysant les trajectoires de plus de 600 bouees enchassees dans la banquise depuis une trentaine d'annees, les chercheurs ont "mesure une augmentation moyenne de la derive des glaces de 10% par decennie", souligne dans un communique le Centre national (francais) de la recherche scientifique (CNRS). L'observation de la derive de ces bouees les unes par rapport aux autres a conduit les glaciologues et geophysiciens a remettre en question "les modeles actuels qui ne prennent pas en compte la fracturation et n'arrivent pas a reproduire ce qui se passe", explique M. Weiss. L'amincissement et le retrecissement accelere de la banquise etaient jusqu'ici attribues a une boucle de retroaction thermodynamique: moins il y a de banquise, plus l'ocean se rechauffe, et cette fonte fragilise a son tour la banquise, un peu comme pour un glacon dans un verre d'eau. "Mais si on ne prend que cette explication en compte, on ne comprend pas pourquoi cela va aussi vite, ni pourquoi les modeles du Giec (Groupement international d'experts sur le climat) sous-estiment tous le declin de la banquise arctique", ajoute-t-il. Encore plus que l'acceleration de la derive, c'est l'augmentation de la vitesse de deformation de la banquise qui est spectaculaire. Loin d'etre une plaque completement rigide, la banquise se deforme en bougeant, notamment en sortant de l'ocean Arctique a travers des detroits.

"L'evolution de la vitesse de deformation est spectaculaire puisqu'elle atteint 150% en 30 ans", detaille Jerome Weiss. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-La_deformation_et_la_derive_accelerent_la_fonte_de_la_banquise_arctique.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.2d40593e9d5f64a8224a4949571f4b2e.361.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 20- Fonte de la glace antarctique : la hausse du niveau des oceans serait surevaluee, AFP, 14/05/09   Chicago (AFP) - 18h10 -

Une fonte de la calotte glaciaire de l'Antarctique ferait monter le niveau des eaux oceaniques de maniere moins spectaculaire qu'on ne le pensait jusqu'ici, mais avec des effets tout aussi dramatiques, selon une etude publiee jeudi aux Etats-Unis. S'appuyant sur de nouvelles mesures de la geometrie de la calotte glaciaire de l'Antarctique, des chercheurs britanniques et neerlandais estiment desormais que si elle disparaissait, l'elevation du niveau des oceans serait de 3,2 metres et non pas de cinq a sept metres comme le prevoyaient de precedents travaux. Mais, selon cette etude publiee jeudi par le magazine Science, meme une hausse d'un metre du niveau des oceans serait suffisamment importante pour affecter le champ de gravite terrestre dans l'hemisphere sud et modifier la rotation de la planete. Ce changement de rotation entrainerait une accumulation de l'eau oceanique dans l'hemisphere nord et pourrait se traduire par des differences importantes dans le niveau des differents oceans, la plus forte elevation etant alors a attendre sur les cotes est et ouest des Etats-Unis. "Le schema d'elevation du niveau des oceans est independant de la rapidite et de la quantite de fonte de la calotte glaciaire de l'Ouest Antarctique", met en garde le principal auteur de la recherche, Jonathan Bamber, de l'universite de Bristol en Grande-Bretagne. "Meme si la calotte glaciaire de l'Ouest Antarctique ne contribuait qu'a une elevation d'un metre du niveau des oceans etalee sur de nombreuses annees, le niveau des mers le long des cotes nord-americaines connaitrait une elevation 25% superieure a la moyenne", ecrit-il.

L'Antarctique renferme environ neuf fois la quantite de glace du Groenland et est considere comme une bombe a retardement pour le niveau des oceans. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Fonte_de_la_glace_antarctique_la_hausse_du_niveau_des_oceans_serait_surevaluee.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.2d40593e9d5f64a8224a4949571f4b2e.5a1.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 21- Les gadgets electroniques menacent le climat, Liberation avec AFP, 14/05/09  

Selon l'Agence internationale de l'Energie, la demande d'electricite va exploser. Et par consequence les emissions de CO2. Pour satisfaire la demande des gadgets electroniques, il faudrait construire dans les vingt prochaines annees l'equivalent de 200 reacteurs nucleaires supplementaires. Ce ne sont pas des ecolos militants qui lancent l'alerte, mais la respectable Agence internationale de l'Energie. Sur le banc des accuses : les lecteurs de DVD, mp3, telephones mobiles, modems et autres consoles de jeux. Elle avertit dans un rapport intitule «Gadgets et Gigawatts» que leur consommation va doubler d'ici a 2022 et tripler d'ici a 2030. Sauf si leur efficacite energetique est amelioree. Ces gadgets ne se multiplient pas seulement dans les pays riches. «En Afrique, une personne sur neuf dispose maintenant d'un telephone portable», souligne le rapport. Avec le developpement des pays emergents, la planete comptera des 2010 deux milliards de televiseurs, 3,5 milliards de telephones portables et 1 milliard d'ordinateurs, pronostique l'Agence. Pour satisfaire la demande de ces appareils electroniques, il faudrait construire des centrales electriques d'un capacite totale de production de 280 gigawatts dans les 20 prochaines annees. «C'est un chiffre enorme», souligne le directeur general de l'Agence, Nobuo Tanaka, remarquant qu'il represente l'equivalent de 200 reacteurs nucleaires supplementaires. Si la consommation d'energie des gros appareils electromenagers a eu tendance a reculer du fait des progres technologiques, ce n'est pas le cas des appareils electroniques aux fonctionnalites sans cesse plus energivores, note l'AIE. Ainsi, un televiseur va souvent consommer plus d'electrons qu'un refrigerateur et une console de jeux plus qu'un lave-linge. «C'est le domaine de la consommation d'electricite domestique qui croit le plus vite», a indique Paul Waide, analyste a l'AIE. Il souligne que «cela represente actuellement un peu plus de 500 millions de tonnes d'emissions de CO2 et une facture electrique de 80 milliards de dollars chaque annee». A terme, le foisonnement des gadgets numeriques pourrait «compromettre» les efforts des gouvernements pour assurer leur independance energetique et reduire leurs emissions de gaz a effet de serre, previent l'AIE. Mais «il y a une grande marge de progres», remarque M. Waide, qui avance que la consommation de ces appareils pourrait etre reduite de moitie en utilisant les technologies existantes les plus performantes. Un ordinateur portable standard consomme ainsi en moyenne trois fois moins d'energie qu'un ordinateur fixe car les fabricants de portables ont un interet commercial a concevoir les modeles les plus economes possibles. «Cet exemple nous montre ce qui peut etre accompli», remarque M. Tanaka. Mais «lorsqu'il n'existe pas d'incitation commerciale, les gouvernements doivent intervenir». L'AIE suggere notamment de fixer des normes minimales d'efficacite energetique et de renforcer l'information des consommateurs sur la facture energetique de ces appareils.

La consommation electrique de ces gadgets (lecteurs de DVD, modems, consoles de jeux, etc.) a augmente de 7 % par an entre 1990 et 2008 pour atteindre desormais 15 % de la demande electrique des menages. Ils consommeront a cette date l'equivalent de la demande actuelle de l'ensemble des foyers americains et japonais (soit 1 700 TWh), affirme-t-elle. <http://www.liberation.fr/terre/0101567241-les-gadgets-electroniques-menacent-le-climat> _____________________________________________________________________________________________________________ 22- Stern : "L'Europe doit s'engager a reduire ses emissions de 30 % d'ici a 2020", La Croix, 14/05/09 Propos recueillis par Sebastien Maillard, a Bruxelles  

Pour Nicholas Stern, auteur en 2006 d'un rapport remarque sur le changement climatique, le monde a besoin que l'Union europeenne se maintienne a la tete de la lutte contre le rechauffement La Croix : L'Union europeenne a-t-elle raison de proclamer qu'elle est a la tete de la lutte contre le rechauffement climatique ? Nicholas Stern : En termes d'objectifs, de technologies et de mecanisme d'echanges des permis d'emissions de CO2, oui. Le leadership de l'Europe est reconnu de fait a travers le monde et il est important qu'elle le maintienne fermement. C'est primordial dans les six mois qui nous restent d'ici a la conference sur le climat de Copenhague (1) pour indiquer au monde la direction, pour que les autres pays voient bien que la future economie se construira sur de faibles emissions de carbone. C'est important aussi pour construire la confiance, pour que les autres considerent qu'il existe une chance d'avoir un accord a Copenhague sur des objectifs forts. Si l'Europe ratait ce rendez-vous, si elle manquait de leadership, ce serait devastateur pour le monde. L'objectif europeen de reduire de 20 % ses emissions de gaz a effet de serre d'ici a 2020 est-il suffisant ? Le monde devra reduire de 20 gigatonnes nos emissions de carbone a l'echelle mondiale d'ici a 2050. Il ne faudra pas attendre d'etre en 2049 pour le realiser en un an ! C'est pourquoi on a besoin, pour le monde, d'une route jalonnee menant a cet objectif clair. Les pays developpes doivent reduire de 80 % leurs emissions d'ici a 2050 par rapport a leur niveau de 1990. Dans cette perspective, l'objectif pour 2020 se situe a mi-chemin entre 1990 et 2050. Une reduction de 25 % a 40 % des emissions dans les pays riches serait le minimum a accomplir pour cette etape intermediaire. On a deja gaspille dix a quinze ans, qu'il faut rattraper. Les Etats-Unis ont augmente leurs emissions de 16 % depuis 1990. S'ils veulent les reduire de 7 % par rapport a 1990 d'ici a 2020, ils doivent en realite reduire leurs emissions de presque 25 % a cette date. La position de l'administration Obama, meme si elle peut sembler forte, est en fait faible devant l'ampleur necessaire de la reduction. L'Europe, elle, a declare qu'elle etait prete a aller jusqu'a 30 % de reduction d'ici a 2020 en cas d'accord mondial. J'espere qu'elle s'y engagera a Copenhague. Le systeme d'echanges de quotas d'emissions fonctionne d'ailleurs sur des objectifs ambitieux. Quel avantage tirerait l'Europe a accomplir plus d'efforts que les Etats-Unis ? L'economie a forte intensite de carbone n'a pas d'avenir. Elle engendrera des prix eleves des hydrocarbures et un environnement physique hostile. Elle tuera la croissance. Il y a un avantage economique a passer a une economie a faible intensite de carbone, dont d'ailleurs l'administration federale americaine commence a se rendre compte. Mais cet avantage, comparable a l'invention de l'electricite ou de la voiture, ne vient pas en claquant des doigts. Croire l'obtenir sans cout serait une erreur. Il requiert en amont des investissements dans les technologies, dans l'efficacite energetique, qui mettent les finances publiques sous pression. Il faut donc de la volonte politique, mais je crois qu'avec des arguments rationnels on peut la gagner. Je felicite l'Union europeenne d'avoir tenu bon l'automne dernier quand est survenue la crise economique. Comment mieux impliquer la Chine et l'Inde ? Face au changement climatique, les pays developpes ont la richesse, la technologie et une responsabilite historique.

Mais il faut dire a l'Inde et a la Chine que nous serons huit milliards en 2050. Il ne faut pas leur dire comment faire, mais leur demander des propositions. Nous devons solliciter leur leadership. (1) La prochaine conference sur le changement climatique se deroulera dans la capitale danoise du 7 au 18 decembre. <http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2373707&rubId=4077#> _____________________________________________________________________________________________________________ 23- Emission CO2 : Londres, La Haye et Bruxelles mauvais eleves de l'UE en 2008, AFP, 15/05/09   Bruxelles (AFP) - 13h11 -

L'UE a reduit ses emissions de CO2 de 3% en 2008, meme si trois pays - le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique - ont laisse filer les leurs, a indique vendredi la Commission europeenne. Le commissaire a l'Environnement, Stavros Dimas, a juge ce resultat "encourageant". "Cette reduction de 3% est due en partie au fait que les industriels ont pris des mesures pour reduire leurs emissions a cause de la forte augmentation du prix du carbone avant le debut de la crise economique", a-t-il souligne dans un communique. "Cela demontre que l'UE a un systeme d'echanges (de quotas) qui fonctionne", a-t-il ajoute. L'UE avait prevu une allocation de quotas d'emissions totalisant 1,908 milliards de tonnes d'equivalent CO2 pour 11.432 entreprises et usines soumises a quotas dans l'UE -raffineries, cimenteries, centrales electriques. Elles ont emis 2,060 milliards de tonnes de CO2, soit 162 millions de tonnes de plus que l'allocation, mais 65 millions de tonnes de moins qu'en 2007 (2,125 milliards de tonnes). Trois pays de l'UE ont substantiellement depasse leur quota d'emissions de CO2 en 2008: le Royaume-Uni (+8,4 millions de tonnes), les Pays-Bas (+3,6 millions) et la Belgique (+2,6 millions). Des depassements moins consequents ont aussi ete enregistres en Autriche, a Chypre, en Hongrie, en Lituanie, en Slovaquie et en Suede. Les dix-huit autres pays de l'UE sont en revanche restes en deca des quotas prevus, avec des efforts de reduction importants ont ete constates en Espagne (-23 millions de tonnes) et en Italie (-26 millions). C'est ce qui a permis a l'UE de reduire globalement ses emissions. L'Union europeenne a mis en place en 2005 un systeme d'echange de quotas pour permettre aux industriels d'attenuer l'impact economique de l'obligation de reduire leurs emissions de CO2.

Ce mecanisme permet a une firme qui depasse son niveau autorise de CO2 d'acheter un credit a une autre entreprise qui, elle, a reduit ses emissions. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Emission_CO2_Londres_La_Haye_et_Bruxelles_mauvais_eleves_de_l_UE_en_2008.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.762f9c3c369d7bf353d3f051a50f7d16.5c1.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 24- Glaciologie. Le jour ou...la mer montera, Le Nouvel Observateur, 15/05/09 Cecile Dumas, Sciences-et-Avenir.com  

Et si une partie de la calotte glaciaire Antarctique s'effondrait ? Ce pourrait etre le point de depart d'un film catastrophe a gros budget. C'est une hypothese de travail pour les chercheurs qui tentent de prevoir l'elevation des oceans que cela provoquerait. 'est un scenario catastrophe auquel personne ne veut croire mais dont on tente quand meme de predire les consequences. Reputee instable, la partie ouest de la calotte glaciaire de l'Antarctique pourrait un jour s'effondrer et entrainer une hausse dramatique du niveau des oceans. De combien de metres? C'est ce que les chercheurs tentent de cerner. La derniere estimation publiee aujourd'hui dans la revue Science est moins alarmante que les precedentes. La montee des eaux serait de 3 metres en moyenne contre 5 a 7 metres d'apres de precedentes etudes. Les plates-formes de glace flottantes qui entourent la calotte glaciaire occidentale de l'Antarctique souffrent deja du rechauffement climatique. Sur la peninsule Antarctique, les temperatures ont augmente de 2,5°C depuis 50 ans (soit 0,5°C par decennie en moyenne) et le recent effondrement d'un pont de glace sur la plate-forme de Wilkins est symptomatique de la fragilisation de ces grandes etendues de glaces flottantes qui entourent et protegent la calotte glaciaire. La topologie de la calotte glaciaire de l'Antarctique Ouest est en effet tres particuliere : une partie du socle rocheux sur lequel repose cette enorme masse de glace est situee sous le niveau de la mer. La glace qui s'accumule sur la calotte glaciaire s'ecoule d'abord sur la partie continentale avant d'atteindre les plates-formes flottantes, au-dela d'une limite appelee la ligne d'echouage. La diminution des glaces flottantes et le rechauffement des oceans pourraient faire reculer cette ligne et destabiliser la calotte glaciaire. Jonathan Bamber (Universite de Bristol, GB) et ses collegues -britanniques et hollandais- n'ont pas modelise les consequences d'un effondrement complet de la calotte occidentale de l'Antarctique mais seulement des glaces flottantes et de la partie de la calotte dont le socle repose sous le niveau de la mer (voir schema). L'elevation moyenne du niveau des oceans serait de 3,3 metres, d'apres leur modele, mais elle serait plus forte sur les cotes nord-americaines et autour de l'ocean Indien. En effet, la redistribution des masses de glace a l'echelle du globe modifierait aussi le champ gravitationnel de la Terre et l'axe de rotation de la Terre. Dans le cas present, ces changements provoqueraient une plus grande accumulation d'eau autour de l'Amerique du Nord et de l'ocean Indien. A l'heure actuelle rien n'indique qu'un tel processus de destabilisation a commence ou qu'il commencera un jour en Antarctique, precise Erik Ivins, chercheur au Caltech (Californie, USA), qui commente ces travaux dans la revue Science.

Cette region reste cependant sous la surveillance de nombreux satellites, dont les donnees permettent d'affiner les modelisations des glaciologues et des climatologues. <http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/terre/20090515.OBS7001/le_jour_ou_la_mer_montera.html> _____________________________________________________________________________________________________________ 25- Conference mondiale sur les oceans : il faut porter secours a la mer, Futura-Sciences, 15/05/09 Jean-Luc Goudet  

Forum scientifique international organise par l'Indonesie, la Conference mondiale de l'ocean vient se clore sur un appel solennel : la mobilisation contre les degradations des mers. Ceux que l'on appelle les petits Etats insulaires, menaces par la montee du niveau de l'ocean, sonnent l'alarme sur le probleme des refugies climatiques. Il faut « porter secours aux oceans ». C'est sur cet appel que s'est conclue la Conference mondiale sur les oceans, qui reunissait cette semaine 1.500 representants de 70 pays a Manado, sur l'ile de Sulawesi (alias Celebes), en Indonesie, le pays organisateur. Dans la declaration finale, ces nations se sont engagees a promouvoir « la preservation » et « l'utilisation raisonnee des ressources marines ». Ces engagements n'ont rien de contraignant, cette conference n'etant qu'informelle et exprimant des souhaits pieux. Mais elle souligne l'importance de negociations sur la gestion des oceans, qui devront etre discutees lors du prochain sommet sur le climat, a Copenhague, en decembre 2009, pour decider de la suite a donner au protocole de Kyoto. Cette reunion de Manado prefigure egalement la prochaine Conference mondiale pour les oceans de 2010 qui se tiendra cette fois au siege de l'Unesco, a Paris. Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement) en a profite pour demander des investissements dans la reduction des rejets de dechets dans les oceans. Selon cette organisation, huit millions de detritus sont jetes chaque jour a la mer dans le monde, dont l'essentiel est constitue de matieres plastiques. Le PNUE avait deja souligne, juste avant Manado, l'importance des equipements de peche perdus par les navires, surtout des filets. Il en flotterait actuellement 640.000 tonnes, soit 10% de la masse de dechets mondiaux. L'impact de ces engins perdus serait considerable, realisant ce que le PNUE appelle une peche fantome. Les principaux accuses sont les filets maillants, tres utilises depuis l'interdiction des grands filets derivants. Accroches sur le fond, ces engins forment des pieges verticaux s'etendant sur 600 a 10.000 metres de longueur. Certains sont abandonnes ou perdus et continuent a pecher durant des mois voire des annees. Le rapport du PNUE cite egalement les nasses et autres pieges de pecheurs qui ne sont pas tous recuperes. En Guadeloupe, par exemple, environ 20.000 engins de ce genre seraient perdus apres chaque ouragan. 150 millions de refugies climatiques ? D'autres sonnettes d'alarme ont ete tirees a Manado. En marge de la conference, l'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis, Alliance of Small Island States), qui regroupe 43 Etats, repartis dans toutes les regions du monde et dont le territoire est constitue d'iles, ont fait entendre leur voix sur les consequences de la montee du niveau de l'ocean. Les estimations actuelles du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'evolution du climat) predisent une elevation de 59 centimetres au maximum en 2100. Selon l'Aosis, une telle hausse du niveau de la mer pourrait contraindre, des 2050, 150 millions personnes a quitter leurs lieux d'habitations. De plus, il n'est pas impossible que les previsions du Giec soient sous-estimees car elles ne prennent pas en compte la fonte possible d'une partie des glaces d'eau douce de l'Antarctide et du Groenland (mais seulement l'augmentation de volume de l'ocean mondial due a son rechauffement). Ces Etats insulaires veulent que soit serieusement evoquee la question de ces futurs refugies climatiques.

L'Aosis reclame desormais une diminution de 85% de l'emission des gaz a effet de serre d'ici a 2050, un objectif bien superieur aux engagements actuels. <http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/developpement-durable-1/d/conference-mondiale-sur-les-oceans-il-faut-porter-secours-a-la-mer_19300/> _____________________________________________________________________________________________________________ 26- La 4e annee polaire internationale a relance l'interet de la recherche pour les poles, Actu-Environnement, 15/05/09 F. Roussel  

La 4e annee polaire internationale ouverte depuis mars 2007 touche a sa fin. Les premiers resultats publies confirment les bouleversements subis par les poles mais la mobilisation scientifique laisse esperer une plus grande consideration. Lancee le 1er mars 2007, la 4e annee polaire internationale (API) touche a sa fin apres deux ans de mobilisation scientifique. Sous l'egide du conseil international pour la science (CIUS) et de l'Organisation meteorologique mondiale (OMM), cette 4e API a permis de coordonner les recherches sur deux zones planetaires particulierement exposees aux consequences des changements climatiques a savoir l'Arctique et l'Antarctique. Au total, plus de 220 projets ont ete lances ou acceleres mobilisant plus de 400 millions de dollars. Parmi les programmes strictement scientifiques, 50 comportaient une participation francaise. Des resultats deja disponibles Les chercheurs provenant de 60 pays se sont ainsi penches sur les poles de la planete afin de mieux comprendre les mecanismes qui les regissent, la faune et la flore qui les peuplent et surtout les changements qui y surviennent. Certains resultats ont deja ete publies notamment sur la dynamique de la calotte glaciaire, la biodiversite marine, le devenir des polluants ou encore l'evolution de la banquise arctique. La derniere etude en date a ete publiee hier dans le Journal of Geophysical Research1. En analysant les trajectoires de plus de 600 bouees enchassees dans la banquise arctique depuis 30 ans, des chercheurs de l'INSU-CNRS, de l'Universite Joseph Fourier et de l'Universite de Savoie ont mis en evidence une forte augmentation de la vitesse de derive des glaces et de leur deformation interne. Ces deux effets lies aux proprietes mecaniques de la banquise contribuent par eux-memes a son rapide declin. Une etude precedente realisee en 2007 par l'equipe du voilier scientifique polaire Tara a estime que la banquise arctique pourrait completement disparaitre en ete d'ici 10 a 15 ans. Un heritage prometteur Mais les avancees scientifiques de l'API continueront a se faire jour dans les annees et les decennies qui suivront, a l'instar des API precedentes. On utilise encore les donnees obtenues lors de la troisieme annee polaire, a temoigne Michel Jarraud, secretaire general de l'organisation meteorologique mondiale, a l'occasion du colloque de cloture tenu a Paris les 14 et 15 mai. Organisee en 1957 et 1958, la troisieme API baptisee a l'epoque l'Annee Geophysique Internationale, fut l'occasion d'un effort sans precedent qui aboutit en 1959 a la signature du Traite de l'Antarctique et a l'essor des stations d'observation sur ce continent. Pour cette 4e annee polaire, les espoirs sont tout aussi grands : ce n'est pas la fin mais le debut, a explique Catherine Brechignac, presidente du Conseil International pour la Science et du CNRS. L'API c'est le demarrage d'une nouvelle facon de travailler apres deux ans de mise en place de reseaux, de systemes, de programmes, a-t-elle ajoute. L'API a donne un coup de fouet a la communaute scientifique et a permis de federer les equipes de recherche, a rencheri Edouard Bard, professeur au College de France. Les scientifiques notent ainsi que pour la premiere fois, des chercheurs provenant de pays tropicaux ont participe a l'annee polaire internationale, conscients que leur pays risque d'etre concerne par ce qui se passe aux poles. Contrairement aux API precedentes, cette 4e edition n'a pas ete qu'une affaire de specialistes mais a ete multidisciplinaire, a confirme Gerard Jugie, directeur de l'Institut polaire francais. Catherine Brechignac remarque pour sa part que les travaux ont ete reequilibres entre l'Arctique et l'Antarctique alors que la recherche s'etait jusqu'a present concentree sur l'Arctique. Tous sont ainsi convaincus que l'API ouvrira la voie a de nombreuses avancees scientifiques qui permettront de lever les incertitudes exprimees par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'evolution du Climat (GIEC).

Elle devrait aussi laisser en heritage, un solide reseau de systemes d'observation et renforcer la cooperation scientifique et politique. 1/ Rampal, P., Weiss, J. and Marsan, D., Positive trend in the mean speed and deformation rate of Arctic sea ice, 1979-2007, J.Geophys. Res., doi : 10.1029/2008JC005066, 14 mai 2009 <http://www.actu-environnement.com/ae/news/fin_4e_annee_polaire_7384.php4> _____________________________________________________________________________________________________________ 27- Nicholas Stern : quelques reflexions avant Copenhague, Univers Nature, 15/05/09 Elisabeth Leciak  

La course est lancee... A l'approche de la conference de Copenhague (1), les grandes puissances mondiales sont attendues au tournant. Dans un contexte ou la crise economique laisse craindre que les questions environnementales ne soient releguees au second plan, les positions que choisiront d'adopter les gouvernements risquent pourtant bien de peser fortement sur l'avenir du monde. Nicholas Stern, auteur du celebre rapport qui chiffrait a 5 500 milliards d'euros le cout du changement climatique, a declare au quotidien La Croix, dans un entretien publie ce jour (2), que si l'Europe « manquait de leadership, ce serait devastateur pour le monde ». D'apres l'economiste britannique, « l'economie a forte intensite de carbone n'a pas d'avenir », et « tuera la croissance ». Mais la bascule ne se fera pas en un an, « le monde devra reduire ses emissions de 20 gigatonnes d'ici a 2050 », et pour Nicholas Stern, il est de la responsabilite des pays developpes de montrer la voie des maintenant. Il annonce ainsi que ces Etats devront reduire leurs emissions de CO2 de 80 % dans les quarante ans a venir par rapport a leur niveau de 1990. La proportion avancee ici par l'expert semble vertigineuse, et n'importe lequel d'entre nous dirait que « c'est vraiment pas gagne... ». Mais Stern reste positif, convaincu que des arguments rationnels, tels les milliards de pertes resultant de l'inaction, soutiendront la volonte politique. Il felicite d'ailleurs l'Europe, qui malgre les soubresauts de l'economie, a decide de maintenir ses objectifs de reduction de CO2, declarant qu'elle etait prete a aller jusqu'a 30 % de reduction d'ici a 2020 en cas d'accord mondial. L'administration Obama, de son cote, s'engage vers de veritables efforts, mais des efforts qui restent, d'apres Sterne, « faibles devant l'ampleur necessaire de la reduction ». Pour l'economiste, les Etats-Unis doivent diminuer leur reduction de 25 % pour 2020. Parfois, tout ceci ressemble un peu a une foire d'Empoigne, les Etats-Unis et l'Europe, partie en tete, alignant des pourcentages, fixant des objectifs franchement ambitieux. Mais pour Nicholas Stern, l'avenir se joue la, quand les pays riches s'engagent a faire les investissements necessaires au changement. Car ce passage d'une economie fondee sur les energies fossiles, vers « l'economie a faible intensite de carbone » represente d'apres lui un avantage, « comparable a l'invention de l'electricite ou de la voiture », en d'autres termes, un changement de civilisation. Economiste visionnaire, Stern sera-t-il ecoute ?

1- La conference de Copenhague sur le changement climatique se deroulera du 7 au 18 decembre 2009. 2- La Croix, propos recueillis par Sebastien Maillard, vendredi 15 mai 2009. <http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3750> _____________________________________________________________________________________________________________ 28- Tempete : parution des decrets pour reparer les degats dans les Landes, AFP, 16/05/09   Bordeaux (AFP) - 18h03 -

Les decrets concernant l'aide apportee aux victimes de la tempete qui a ravage la foret des Landes le 24 janvier sont parus samedi au Journal Officiel et detaillent les conditions d'octroi de ces prets bonifies, suscitant des reserves de la part des professionnels. Ces prets bonifies ne pourront toutefois etre accordes que lorsque la France aura recu le feu vert de Bruxelles, les autorites europeennes assimilant ce soutien a des aides d'Etat. Selon le ministere de l'Agriculture, l'accord devrait intervenir "au plus tard" a la mi-juin. "Nous sommes inquiets du fait que plusieurs semaines soient necessaires pour rendre ce decret applicable", a indique a l'AFP Eric Dumontet, secretaire general adjoint du syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest. "Chaque jour de perdu correspond a des milliers de tonnes de bois qui ne pourront pas etre recuperes a temps", a souligne Eric Dumontet, tout en se declarant cependant satisfaisait de cette publication tres attendue. Sur un milliard d'aides promis par le gouvernement francais, 600 millions sont octroyes sous forme de prets bonifies. Les prets seront consentis a un taux de 1,5% sur une duree de trois ans a cinq ans maximum. Ils doivent aider au financement des couts de mobilisation, de transport et de stockage des bois issus des parcelles sinistrees par la tempete qui a ravage les forets d'Aquitaine, de Midi-Pyrenees et de Languedoc-Roussillon. "Le ministre nous avait annonce que ces prets devaient etre garantis par l'Etat a hauteur de 80% mais maintenant, on parle de 50%, si c'est le cas, cela va remettre en cause un certain nombre de projets de l'interprofession", a regrette M. Dumontet. Des prets seront egalement accordes a des pepinieristes forestiers et des entreprises de reboisement pour la reconstitution des forets. Enfin, un troisieme decret viendra en aide aux communes forestieres dont le budget depend en partie des coupes de bois. Le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest s'etait etonne mardi que les decrets n'aient toujours pas ete signes.

"Cela fait trois mois que les forestiers attendent, une eternite dans ce contexte", avait-il dit. "Fallait-il deux mois pour ecrire le decret et combien de temps pour le signer, et ensuite quel delai pour sa mise en oeuvre? Qui peut expliquer cela rationnellement?", s'etait egalement interroge le syndicat. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Tempete_parution_des_decrets_pour_reparer_les_degats_dans_les_Landes.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.c5a47d6c2459ae167a74014ed451b032.331.xml> _____________________________________________________________________________________________________________ 29- Ban Ki-moon appelle a l'action contre les catastrophes naturelles, AFP, 17/05/09   Manama (AFP) - 13h38 -

Le secretaire general de l'Onu, Ban Ki-moon, a lance dimanche a Bahrein un rapport mondial sur la reduction des risques dus aux catastrophes naturelles, en appelant les gouvernements a faire mieux pour sauver des millions de vies. Dans ce rapport intitule "reduction des risques de catastrophe: bilan mondial 2009", l'Onu souligne que le changement climatique, la degradation de l'environnement et l'urbanisation anarchique risquent d'affecter les populations a travers le monde. Le document avertit que des millions de vie sont en danger a moins qu'"on ne s'attaque aux facteurs de risques sous-jacents" et qu'on peut dans la plupart des cas prevenir ces risques. "Chaque pays a la capacite et le devoir de redoubler d'efforts en vue de repondre a cet appel en s'employant a prevenir les catastrophes naturelles, a en attenuer les effets et a s'y preparer", a declare M. Ban dans un discours. "J'invite aujourd'hui les chefs de gouvernements et les dirigeants politiques du monde entier a investir davantage dans la reduction des risques lies aux catastrophes", a ajoute le secretaire general de l'Onu. Il a souligne que "l'an dernier seulement, il s'est produit plus de 300 catastrophes qui ont fait 236.000 morts". "Plus de 200 millions de personnes ont ete directement touchees. Le montant total des degats se chiffre a plus de 180 milliards de dollars", a-t-il ajoute. Dans son discours, M. Ban a souligne que "l'Asie a ete particulierement touchee", precisant que "neuf des dix pays ou les catastrophes ont cause les plus lourdes pertes en vies humaines se trouvent sur le continent asiatique". "Nous savons tous que les pauvres et les pays en developpement sont ceux qui souffrent le plus des catastrophes", a souligne M. Ban, notant que "les trois quarts de ceux qui perissent a la suite d'inondations se trouvent dans trois pays asiatiques : Bangladesh, Chine et Inde". "Prenons un autre exemple, celui des cyclones : les victimes des cyclones tropicaux sont 17 fois plus nombreuses aux Philippines qu'au Japon, alors que ces deux pays sont egalement exposes a ce type de phenomene climatique", a-t-il dit. En ce qui concerne le Moyen-Orient, M. Ban a souligne que "les pays du Golfe ont ete jusqu'ici moins exposes aux catastrophes. Neanmoins, la montee du niveau des mers menace Bahrein, l'Egypte et Djibouti. Bon nombre d'autres pays arabes sont touches par les seismes et par la secheresse". Resumant le rapport, M. Ban a indique qu'il preconisait, notamment, "de reorienter la reflexion sur le developpement, qui devrait desormais mettre l'accent sur la capacite d'adaptation et les mesures preventives". "La reduction des risques lies aux catastrophes peut aider les pays a lutter contre la pauvrete, a preserver leur developpement et a s'adapter aux changements climatiques. Ces progres peuvent a leur tour contribuer a la securite, a la stabilite et a la viabilite de notre planete", a-t-il dit.

 "En un mot, agir des aujourd'hui pour attenuer les risques lies aux catastrophes peut etre un des meilleurs investissements que puisse faire un pays", a-t-il conclu. <http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Ban_Ki_moon_appelle_a_l_action_contre_les_catastrophes_naturelles.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.bed2da15dba617c4fb8b17b9d8013304.1f1.xml>
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